Comme vous le savez, avec PopGraine, nous sommes intéressés par tout type d’art, art vivant, performance, art visuel, etc. Donc, lorsque nous avons eu l’opportunité d’assister au Seoul Light DDP Autumn 2023, nous avons saisi notre chance. Du 31 août au 10 septembre, se déroulait le Seoul Light DDP 2023, comme la Fashion Week, au même endroit, même date. Beaucoup de gens différents convergent en ce lieu, avec différents types d’intérêts : les nouveaux fashionistas/influenceurs des réseaux sociaux, les designers de vêtements, les célébrités et les spectateurs. Mais d’abord, permettez nous de vous présenter cet endroit.
(source : https://ddp.or.kr/)
Bienvenue au Dongdaemun Design Plaza (DDP).
Le DDP est un complexe multiculturel situé à la station Dongdaemun History & Culture Park à Séoul, en Corée. Depuis sa fondation le 21 mars 2014, le DDP a organisé divers événements culturels, dont des expositions, des défilés de mode, des lancements de produits, des forums, des conférences et divers événements culturels. Le DDP est le lieu où commencent les nouvelles tendances en matière de design et où les échanges culturels prennent place. C’est un lieu qui présente les derniers produits et tendances en matière de mode, favorise le partage des connaissances à travers des expositions et offre divers contenus pour expérimenter de nouveaux designs. Par ces activités, le DDP est devenu le centre de l’industrie du design et de la mode qui s’étend à l’Asie et au monde entier.
Nous rejoignons le DDP en début d’après-midi, nous décidons de passer notre temps intelligemment avant les différents spectacles. Nous commençons à explorer les différentes expositions, « To the Futur », créée en collaboration avec 20 designers et artistes sélectionnés, est une exposition spéciale qui réinterprète cinq mots-clés représentant la société future comme des œuvres d’art. Nous avons visité le Musée d’Histoire de Dongdaemun. Le musée préserve et expose les reliques découvertes lors de la construction du Dongdaemun Design Plaza (DDP) et du Dongdaemun History & Culture Park, et commémore la valeur historique de l’ancien stade de Dongdaemun en tant que lieu. Les fouilles ont permis la découverte du mur de la forteresse de Hanyang, du poteau saillant de Chiseong et de l’écluse Igan Sumun ainsi que des installations militaires de la dynastie Joseon et des artefacts connexes, qui avaient été précédemment considérés comme perdus. Et pour finir, nous tombons sur une autre exposition, liée à la Fashion Week, Dynamite Looks, une exposition sur les tenues portées par les membres de BTS pendant la période Dynamite. Le temps passe et le premier spectacle est sur le point de commencer. L’endroit était déjà bondé l’après-midi mais quand la nuit tombe, il n’y a plus d’espace entre les gens, c’est une vague humaine qui se presse ici pour assister à cette expérience.
Seoul Light DDP 2023 Automne “Nature Digitale”
Le Seoul Light DDP 2023 a commencé par la question, « La nature réelle qui existe depuis le début des temps peut-elle coexister avec la nature technologique créée par les humains? »
Nous cherchons à découvrir le « sens de la coexistence » qui permet aux humains et à la nature d’interagir et de coexister, plutôt que de contrôler et de dominer unilatéralement la nature.
Nous avons pu assister à deux spectacles :
● Miguel Chevalier
Les œuvres de Chevalier explorent principalement le domaine de la « nature ». Il aborde de manière poétique et métaphorique le processus de coexistence et d’enrichissement entre la nature et les éléments artificiels dans les temps modernes. Avec un processus de recherche qui a commencé à la fin des années 1990, il associe les observations du monde végétal au pouvoir imaginatif de la technologie numérique pour créer de nouveaux jardins virtuels.
« Meta-Nature AI » examine comment la nature réelle et la nature technologique peuvent coexister dans une approche poétique et métaphorique pour montrer la relation entre ces deux domaines. Basé sur le processus qu’il a commencé à la fin des années 1990, « Un Jardin Virtuel », une partie de « Meta-Nature AI », est un espace créé à la suite de l’étude du monde réel des plantes. Ce travail a été créé dans le processus de transformation de ses concepts imaginatifs dans le monde numérique. Le jardin virtuel est réalisé en mélangeant les attributs d’une base de données de différentes espèces d’arbres, de feuilles et de fleurs avec des images générées par IA. Le jardin illustre magnifiquement une large gamme de vies artificielles qui fleurissent et tombent au fil des saisons. Observez le jardin d’art numérique aux couleurs riches et vives de Miguel Chevalier et développez un sentiment de coexistence entre la nature réelle et la nature technologique.
• Dan Acher x
Dan Acher se présente comme un « artiviste » qui relie les gens, le climat, la technologie et les problèmes environnementaux. Acher utilise la technologie pour connecter les gens à travers l’art et les éveiller aux changements climatiques et aux préoccupations environnementales.
Il utilise la ville comme une toile pour créer des événements et des situations qui génèrent des expériences puissantes pour les gens. Qu’est-ce que la société, et quel est le sentiment d’appartenance ? Dan Acher s’est posé cette question à lui-même pendant longtemps. Il a voyagé dans différents pays à la recherche d’une réponse. Pour ‘Borealis’ Dan Acher s’est inspiré de la nature pour créer les Lumières du Nord, le Boréal. L’œuvre est une convergence de la technologie et de la nature. Acher utilise la technologie du 21e siècle pour recréer la nature aussi fidèlement que possible.
Ces deux œuvres étaient absolument majestueuses, le DDP se prête vraiment à ce type d’expérience et ces œuvres sont aussi parfaitement adaptables au lieu où elles sont diffusées. Pour ce qui est du sujet, nous ne sommes pas sûr qu’il aura un impact sur les spectateurs présents. Nous avons pris le temps d’observer les comportements et nous avons constaté que les spectateurs restés les yeux rivés sur leurs écrans de téléphone dans l’optique de ne pas perdre une miette du spectacle se déroulant devant leurs yeux. Pourtant ils ne semblent l’avoir vu qu’au travers de leur écran. C’est en tout cas ce que nous avons pu observer pour ce qui est de l’œuvre de Michel Chevallier. Pour Borealis, l’installation en elle-même (les projecteurs) sont visibles, en haut d’une colline, des faisceaux lumineux sont projetés en contre-bas et dans le ciel. En tant que spectateurs, nous évoluons alors au milieu de l’aurore, parfois au-dessus de notre tête, parfois à porter de main. Le résultat est bluffant. Le public se presse également pour observer la reproduction de ce phénomène naturel, de nombreuses personnes se prennent en photos au milieu et ne font que traverser ce paysage sans même s’arrêter pour le contempler. Pouvoir dire qu’ils étaient présents semblent plus important que le message que les artistes tentent de passer.
